lundi 25 mai 2009

On peut apporter son interviouve : Nicolas Rousseau







LE BIGLEUX SUR LA CROISETTE


L’annonce du palmarès du festival de Cannes 2009 a suscité des réactions diverses et variées : certains ont applaudi, d’autres ont grincé des dents.
A Bourg-les-Bourris (Indre-sur-Meuse), c’est la consternation : l’enfant du village, Michael Bigleuke, en compétition pour son film de court-métrage « La jarretelle pourpre », n’a reçu aucune récompense.
Rencontre avec un réalisateur hors du commun, universellement méprisé par l’intelligentsia parisienne « de gôche » Télérama France InterLibération (et qui a pourtant tout pour lui plaire !)


L’œil du Bigleux : Michael Bigleuke, quelle a été votre réaction, quand vous avez vu que la palme du court-métrage ne vous était pas attribuée ?

Michael Bigleuke : Ah mais mon ami, j’ai été déçu ! Pire même : je me suis senti trahi ! Un vrai coup de poignard dans le dos !

LOB : Parlez-nous de l’intrigue de votre film…

MB : C’est très simple : en quinze minutes, mon court-métrage raconte l’histoire d’une femme juive allemande tétraplégique, de son enfance à l’adolescence. Elle assiste à la montée du nazisme et finit déportée…

LOB : Un sujet tout de même très dur…

MB : Ecoutez, je m’étais arrangé avec le jury avant le festival. J’ai rencontré Isabelle Huppert au Grand Véfour, à Paris, et nous nous sommes mis d’accord sur la trame de l’histoire. Elle m’a dit qu’elle trouvait cette histoire (je cite) « bouleversante, poignante, vraie ». Autant dire que c’était du tout-cuit pour la palme !

LOB : Vous nous dites que vous avez rencontré la présidente du jury pour passer un accord avec elle ??

MB : Mais oui ! Il faut savoir ce que l’on veut, n’est-ce pas… Or, ces gens-là, quel cinéma aiment-ils ? De la comédie populaire, des aventures, de l’humour et des bons mots à la Audiard ?... Queue d’chi ! Il leur faut obligatoirement du nazisme à l’arrière-plan, un peu d’inceste et de pédophilie, ainsi que de la misère sociale et psychologique. Sans oublier un rôle éprouvant, paroxystique, pour l’actrice principale (qui doit être frigide et anorexique !...) Quand j’ai eu réuni ces ingrédients, Isabelle a adoré !

LOB : Elle vous a alors promis la palme du « court » si vous vous en teniez à ce projet ?

MB : Oui ! Et cette salope m’a trahi ! Elle a filé MA palme à un imbécile de Portos qui…

LOB : Vous êtes mauvais perdant, on dirait… Comment avez-vous pu croire qu’on allait vous réserver la palme, comme on réserve un article en magasin ?

MB : Alors dites-moi ce qui manquait dans mon film !... Il se passe dans un village avec des familles juives (pour la tragédie nazie) et des familles protestantes (pour l’ennui profond de la vie quotidienne). Il fait un temps de chiotte en permanence ; presque pas de dialogue, que du non-dit et du chuchotement ! C’est aussi statique que du Beckett, avec des violons lancinants en permanence pour l’épaisseur humaine et sentimentale… Que voulez-vous que je vous dise de mieux ?... Ah si, j’oubliais : la caméra bouge en permanence, et c’est en lumière naturelle, pour faire plus scandinave !

LOB : J’admets qu’il y a là tous les ingrédients d’un chef d’œuvre. On aurait même pu vous donner la palme d’or !

MB : Bien sûr ! D’ailleurs, regardez si le gagnant n’a pas fait un film qu’on croirait pompé sur le mien !... Voulez-vous que je vous dise : c’est cette gourgandine d’Isabelle Huppert qui est allé vendre la substance de mon chef d’œuvre à cet Autrichien, là…

LOB : Vous comptez protester ?

MB : Bien sûr ! Un contrat est un contrat… Halala, quelle misère ! Moi qui, dans l’âme, suis un cinéaste populaire… Etre obligé de me compromettre dans le style « intello-chiant »… La prochaine fois, pour ne pas trahir mon esthétique et séduire quand même la Croisette, je ferai un long-métrage intitulé « Mon curé chez les Parpaillots ». Le sympathique homme d’église ira redonner de la joie de vivre aux bourgeoises dépressives du Danemark et aux enfants paraplégiques descendants de déportés ! Là, ce sera un carton ! Du jamais vu !...

LOB :
C’est tout le mal que nous vous souhaitons, Michael Bigleuke.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Je l'ai croisée
à la croisette,
Elle jouait dans un film,
et c'est ça la frime :
pendant 2 heures elle se rasait,
elle se rasait la zézette,
c'était vraiment une grande acteuse,
avec ce qu'il faut de joues creuses !
Vincent delerm, "Les palmes à papa"

Anonyme a dit…

Enfin L'oeil du bigleux reprends !
Et pour la photo je commenterai ceci:
A POËLE !!!!

DJOOOZ

patreuil dubrick a dit…

" Enfin L'oeil du bigleux reprends !"...
entre 2 cabossages de pov'2ch !