
Le Bigleux, en partenariat avec Télérama (son alter ego culturel), consacre aujourd’hui ses pages au chantre de la poésie scandée, nous avons nommé Monsieur Abd al Malik.
Lorsqu’il nous reçoit pour cette interviouve exclusive, le poète est vêtu d’un gros gilet de laine, d’un pantalon de velours et, oh ! Surprise, s’est laissé pousser une abondante moustache, laquelle retombe en brosse sur le tuyau d’une pipe en bois. Décidément, ce grand artiste est également, ainsi qu’il aime à le répéter, un « homme simple »…
BigleuxRama : Abd al malik bonjour. Nous vous sommes infiniment reconnaissants d’avoir eu la gentillesse de nous accorder cette petite interviouve…
Abd al Malik : Tout d’abord, je vous demanderai de ne pas vous prosterner : je ne suis jamais qu’un humble poète au grand cœur…
BigleuxRama : Ah ! Mais non, je n’allais pas…
Abd al Malik : …car c’est bien humblement que j’accepte de répondre à vos questions. Je suppose que vous aimeriez savoir comment, en toute humilité, je compose mes œuvres poétiques que je parle dedans de grands sujets de société, desquels l’importance est primordiale tant ils abordent des thèmes majeurs…
BigleuxRama : Oui, bon. Alors… Hmm… Votre dernier album s’intitule « Dante » : pourquoi ce titre ?
Abd al Malik : Eh ! bien en fait, c’est en hommage à un homme grâce duquel il m’a beaucoup soutenu quand que j’ai eu des sales moments dans ma vie…
BigleuxRama : La lecture de Dante vous a soutenu ?
Abd al Malik : Ah ! non, jamais j’aurais osé de lire son courrier, non ! C’est juste qu’un jour auquel j’avais une rage de dents, il m’a sauvé ma dent en me soignant ma douleur. C’est pour ça, c’est en souvenir duquel que j’ai mis « Dante » comme titre de mon album : si j’aurais mis « Dantiste » en entier, on aurait su qui que ce serait et il serait été embêté par mes fans qui lui demanderaient des autographes. Vous comprendez : même que je rends hommage à ce grand monsieur de la dent, je peux pas lui perturber son quotidien de tous les jours. C’est ça le respect.
BigleuxRama : Ah ! le respect ! C’est votre cheval de bataille ça, le respect !
Abd al Malik : Oh ! non : je n’ai jamais fait d’équitation, non non !
BigleuxRama : (soupir) Bon mais vous parlez beaucoup du respect, quand même…
Abd al Malik : Ah ! c’est important le respect. Parce que, quand on se respecte, la vie elle est belle en vrai. Le respect, c’est du lourd : c’est quand que y a du respect que les gens y se respectent, et ça ça s’avère vrai à chaque fois qu’on peut constater que c’est comme ça que ça se passe.
BigleuxRama : Je vois… Et c’est donc ce goût du respect qui vous a poussé vers le soufisme ?
Abd al Malik : C’est exactement ça. Mais attention hein : c’est avant tout une quête spirituelle, le soufisme. C’est une sorte d’initiation à devenir meilleur en étant moins pire.
BigleuxRama : Mais en quoi est-ce que ça diffère de l’islam traditionnel, le soufisme ?
Abd al Malik : Eh ! bien, en toute humilité, le soufisme c’est une philosophie de la vie. Ca consiste beaucoup à dire « ça souffi » : ça souffi la guerre, ça souffi les méchants, ça souffi les pas gentils, ça souffi d’embêter les gens.
BigleuxRama : Mais concrètement ? Vous priez ?
Abd al Malik : Concrètement, en fait, on tourne sur nous-mêmes en tirant la langue et en se tenant les lobes des oreilles entre le gros pouce et l’index, en signe d’humilité (ça fait montrer qu’on est à mi chemin entre la terre et le royaume du très grand, la bénédiction sur son nom très pur) et ça nous permet d’acquérir une certaine sérénité (ça c’est du lourd).
BigleuxRama : Ah ! oui, je comprends : ça vous permet de conserver votre calme dans toutes les occasions. Et je suppose qu’il ne doit pas manquer d’occasions de perdre son calme, dans votre métier.
Abd al Malik : C’est sûr. Mais, humblement, quand on est un poète majeur du 21ème siècle, on doit faire montrer l’exemple.
BigleuxRama : Et c’est difficile d’acquérir une sagesse comme la vôtre ?
Abd al Malik : Prenons un exemple. Si je vous dis « ta mère la pute ! », par exemple…
BigleuxRama : Ma mère ?
Abd al Malik ( Il se lève d’un bond et brandit sa pipe dans ma direction) : Vas-y, tu dis « ma mère » !?
BigleuxRama (Mouvement de recul) : Pardon, je répétais seulement…
Abd al Malik ( Il se rassied immédiatement et se prend la tête à deux mains ) : Ah ! j’ai craqué ! Je n’ai manqué à mon devoir de faire montrer l’exemple de ma spiritualité sereine…
BigleuxRama : Allons, ce n’est rien. Vous êtes un peu soupe au lait, vous démarrez au quart de tour.
Abd al Malik : Oui, c’est vrai que, humblement, je suis toujours à fleur de peau, comme tous les artistes majeurs qui laissent l’empreinte de leur trace dans l’histoire de la poésie.
BigleuxRama : Mais bien sûr. Bon, écoutez, peut-être pourriez-vous nous dire quelques paroles de votre prochaine chanson, pour clore cette interviouve ?
Abd al Malik : Oui, d’accord. En toute humilité, je peux vous slamer le début de ma prochaine poésie… Humblement, je crois que j’ai encore fait preuve d’une grande originalité qui me vaudra d’humbles lauriers. Le temps de chercher mon accessoire… (Ici, notre poète s’en va quérir une chaise qu’il place devant lui et sur laquelle il pose un pied débonnaire, puis fait mine de gratter une guitare).
Voilà… Alors ça s’appelle : Sans être un prétentieux.
Dans l’immeuble, sans être un prétentieux,
Des gens m’ regardent avec leurs yeux,
Que j’fasse rien d’spécial
Ou que même que j’ai l’air trop normal,
Les braves locataires
Y m’regardent avec un méchant air…
Lorsqu’il nous reçoit pour cette interviouve exclusive, le poète est vêtu d’un gros gilet de laine, d’un pantalon de velours et, oh ! Surprise, s’est laissé pousser une abondante moustache, laquelle retombe en brosse sur le tuyau d’une pipe en bois. Décidément, ce grand artiste est également, ainsi qu’il aime à le répéter, un « homme simple »…
BigleuxRama : Abd al malik bonjour. Nous vous sommes infiniment reconnaissants d’avoir eu la gentillesse de nous accorder cette petite interviouve…
Abd al Malik : Tout d’abord, je vous demanderai de ne pas vous prosterner : je ne suis jamais qu’un humble poète au grand cœur…
BigleuxRama : Ah ! Mais non, je n’allais pas…
Abd al Malik : …car c’est bien humblement que j’accepte de répondre à vos questions. Je suppose que vous aimeriez savoir comment, en toute humilité, je compose mes œuvres poétiques que je parle dedans de grands sujets de société, desquels l’importance est primordiale tant ils abordent des thèmes majeurs…
BigleuxRama : Oui, bon. Alors… Hmm… Votre dernier album s’intitule « Dante » : pourquoi ce titre ?
Abd al Malik : Eh ! bien en fait, c’est en hommage à un homme grâce duquel il m’a beaucoup soutenu quand que j’ai eu des sales moments dans ma vie…
BigleuxRama : La lecture de Dante vous a soutenu ?
Abd al Malik : Ah ! non, jamais j’aurais osé de lire son courrier, non ! C’est juste qu’un jour auquel j’avais une rage de dents, il m’a sauvé ma dent en me soignant ma douleur. C’est pour ça, c’est en souvenir duquel que j’ai mis « Dante » comme titre de mon album : si j’aurais mis « Dantiste » en entier, on aurait su qui que ce serait et il serait été embêté par mes fans qui lui demanderaient des autographes. Vous comprendez : même que je rends hommage à ce grand monsieur de la dent, je peux pas lui perturber son quotidien de tous les jours. C’est ça le respect.
BigleuxRama : Ah ! le respect ! C’est votre cheval de bataille ça, le respect !
Abd al Malik : Oh ! non : je n’ai jamais fait d’équitation, non non !
BigleuxRama : (soupir) Bon mais vous parlez beaucoup du respect, quand même…
Abd al Malik : Ah ! c’est important le respect. Parce que, quand on se respecte, la vie elle est belle en vrai. Le respect, c’est du lourd : c’est quand que y a du respect que les gens y se respectent, et ça ça s’avère vrai à chaque fois qu’on peut constater que c’est comme ça que ça se passe.
BigleuxRama : Je vois… Et c’est donc ce goût du respect qui vous a poussé vers le soufisme ?
Abd al Malik : C’est exactement ça. Mais attention hein : c’est avant tout une quête spirituelle, le soufisme. C’est une sorte d’initiation à devenir meilleur en étant moins pire.
BigleuxRama : Mais en quoi est-ce que ça diffère de l’islam traditionnel, le soufisme ?
Abd al Malik : Eh ! bien, en toute humilité, le soufisme c’est une philosophie de la vie. Ca consiste beaucoup à dire « ça souffi » : ça souffi la guerre, ça souffi les méchants, ça souffi les pas gentils, ça souffi d’embêter les gens.
BigleuxRama : Mais concrètement ? Vous priez ?
Abd al Malik : Concrètement, en fait, on tourne sur nous-mêmes en tirant la langue et en se tenant les lobes des oreilles entre le gros pouce et l’index, en signe d’humilité (ça fait montrer qu’on est à mi chemin entre la terre et le royaume du très grand, la bénédiction sur son nom très pur) et ça nous permet d’acquérir une certaine sérénité (ça c’est du lourd).
BigleuxRama : Ah ! oui, je comprends : ça vous permet de conserver votre calme dans toutes les occasions. Et je suppose qu’il ne doit pas manquer d’occasions de perdre son calme, dans votre métier.
Abd al Malik : C’est sûr. Mais, humblement, quand on est un poète majeur du 21ème siècle, on doit faire montrer l’exemple.
BigleuxRama : Et c’est difficile d’acquérir une sagesse comme la vôtre ?
Abd al Malik : Prenons un exemple. Si je vous dis « ta mère la pute ! », par exemple…
BigleuxRama : Ma mère ?
Abd al Malik ( Il se lève d’un bond et brandit sa pipe dans ma direction) : Vas-y, tu dis « ma mère » !?
BigleuxRama (Mouvement de recul) : Pardon, je répétais seulement…
Abd al Malik ( Il se rassied immédiatement et se prend la tête à deux mains ) : Ah ! j’ai craqué ! Je n’ai manqué à mon devoir de faire montrer l’exemple de ma spiritualité sereine…
BigleuxRama : Allons, ce n’est rien. Vous êtes un peu soupe au lait, vous démarrez au quart de tour.
Abd al Malik : Oui, c’est vrai que, humblement, je suis toujours à fleur de peau, comme tous les artistes majeurs qui laissent l’empreinte de leur trace dans l’histoire de la poésie.
BigleuxRama : Mais bien sûr. Bon, écoutez, peut-être pourriez-vous nous dire quelques paroles de votre prochaine chanson, pour clore cette interviouve ?
Abd al Malik : Oui, d’accord. En toute humilité, je peux vous slamer le début de ma prochaine poésie… Humblement, je crois que j’ai encore fait preuve d’une grande originalité qui me vaudra d’humbles lauriers. Le temps de chercher mon accessoire… (Ici, notre poète s’en va quérir une chaise qu’il place devant lui et sur laquelle il pose un pied débonnaire, puis fait mine de gratter une guitare).
Voilà… Alors ça s’appelle : Sans être un prétentieux.
Dans l’immeuble, sans être un prétentieux,
Des gens m’ regardent avec leurs yeux,
Que j’fasse rien d’spécial
Ou que même que j’ai l’air trop normal,
Les braves locataires
Y m’regardent avec un méchant air…
1 commentaire:
Hé hé, bien vu, le slammeur qui se prend pour Brassens. D'ailleurs, Grand Corps Malade et Abd Al Malik ont tous les deux fait des reprises de Brassens.
En fait, ils délivrent un message terne sur le vivre-ensemble et une vision platement scolaire de la poésie.
C'est sans doute pour ça qu'ils sont déjà tous les deux chevaliers des arts et lettres.
Nico
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