mercredi 15 octobre 2008

Propagande bigleuse.


Une fois n'est pas coutume (mais gageons que la chose se reproduira), le Bigleux se voue éhontément à l'art, ô combien méprisable, de la réclame, de la propagande, enfin quoi : de la publicité, ne reculons point devant les grossieretés !

Et de quoi donc est-il question de faire la retape ici ? Hmm ? Eh ! bien, ma foi, d'un fort plaisant opuscule : quelque chose entre la Comtesse de Ségur et le Marquis de Sade, mâtiné de Catherine M.

Oui, bon, vous voilà la langue pendante et de la salive partout, ah ! mes fougueux lecteurs !

Allez zou, le Bigleux ne vous fait pas languir plus longtemps : il vous offre en exclusivité l'extrait d'une petite notice biographique concernant l'auteur dont il est ici question, nous nommâmes Patrick Dubreuil :






Le Toine poussa la porte de l'entrée avec une prudence craintive. Il contempla un instant l'unique pièce qui servait à la fois de cuisine, de chambre à coucher, de salon et de lieu d'aisance dans laquelle s'affairait sa mère. Il déposa son paletot sur le dossier d'une chaise vermoulue et prit une profonde inspiration. Suspicieuse, la mère cessa d'agiter ses gamelles et tourna sa trogne lasse vers ce rejeton dont la mine sournoise ne laissait rien préjuger de bon.



-Toi t'as à te faire pardonner ! Siffla-t-elle, t'as encore appris quelque chose à l'école au lieu de te curer le nez en attendant que ça passe, je parie ! Le mioche savait qu'il n'y couperait de toute façon pas et que ça finirait par se savoir.



-Ben... Je sais écrire mon nom, avoua-t-il en tournant son béret entre ses doigts.



-Acré ! Cracha la mère: tu viendras pas te plaindre si ton père t'engueule quand qu'il rentrera !



Toine Dubreuil enfonça encore un peu plus la tête entre ses épaules et, honteux cette fois, ajouta :



-Et en plus j'ai appris à jouer une cantate de Mozart au clavecin.



Outrée, la mère s'affala sur une chaise et se prit la tête entre les mains.
-Ton père va te foutre la dégelée de ta vie et ça va me faire du dérangement dans le gourbi, que j'ai passé la journée à cirer le parquet ! Pleurnicha-t-elle.



Le Toine laissa tomber, fataliste comme tous êtres obtus qui peuplaient les campagnes :



-Je sais, j'vas m'prendre des claques dans la goule !



C'est qu'il était terrible, le Patrick Dubreuil, quand il flairait la trahison chez l'un de ses 17 enfants. Et il était particulièrement à cheval sur la règle, qu'il avait lui-même fixée, laquelle consistait à ne pas savoir lire et ne jouer que du trombone à coulisses, un gros machin bruyant qui couvrait même les grondements des coups de grisou !



Emile Bigleux, Germinal à la parigotte








2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bon sa passe poureul toine bicose j'avions besouin d'un rafinai kan memme dant la famiye : me faler quekun poure tnir la grausse kéce.

Anonyme a dit…

C'est un anti "Boeuf-carotte",mais ça reste dans les fourneaux ?

DJOOOZ