Éric, part tou.
Vous vous souvenez d' Éric et de sa plaisante gaffe ? Mais si : le taxi, le fils du poissonnier... Vous y êtes ? Ahhhhhh ! Eh ! Bien ce sont cette fois-ci deux couenneries, que le bigleux (il est généreux) vous offre pour le prix d'une. Comment ? Bien sûr avec notre même guest star! Évidemment ! Tss ! Cette question !
La première débute aimablement lors d'un souper familial, chez les vioques au gars Eric. Sont réunis autour d'une pleine bassine de boustifaille, certes notre héros, mais encore ses parents et, surtout, une copine que la maman a invitée.
La dame est ravie, qui pense probablement (la malheureuse) être tombée chez des gens civilisés, ou du moins sachant se tenir à table en présence d' un estrangeois. Elle déguste dans la paix de l'âme les mets qui lui sont présentés en devisant de tout, de rien et en reprenant un verre, oui, merci bien, savoureux ce petit rosé.
Jusqu'au moment où retentit un pet maousse : une sorte de mix entre le grognement de Godzilla et un orgasme de Maïté. Avec les odeurs, tant qu'à faire : dans le genre skons.
Et l'assistance, estomaquée, n' a pas même le temps de rendre ce qu'elle vient d'ingurgiter que survient un deuxième incident, lequel rompt définitivement le charme de ce plaisant repas. Au mépris de la plus élémentaire solidarité parentale, Éric et son père se sont instinctivement récriés, chacun accusant l'autre du méfait :
-C'est pas moi, c'est lui !
Et, évidemment point décidés à en rester là, voilà que les deux ostrogoths s'accusent mutuellement d'être des pourceaux mal élevés et bordel c' que ça schlingue, t'es malade ou quoi ?
Puis, au premier temps de l'indignation, succède tout naturellement celui de l'émerveillement : celui-là se félicite de voir la relève assurée par sa digne progéniture et celui-ci admire ouvertement la vigueur du pater : c'est pas un croûton, il est encore drôlement balèze le vieux.
Une qui ne partage pas du tout ce fol enthousiasme, c'est la copine à la maman : nan, elle ne rigole pas du tout, elle, et s'applique avec ostentation à nettoyer son assiette...
La mère d' Eric qui, en femme blasée, est habituée à ce genre de regrettables pitreries s'en aperçoit et réagit en invitant son histrion de fils à l'aider à desservir la table.
Et c'est une fois arrivée dans la cuisine qu'elle fournit cette explication éclairante à un fiston frétillant :
-Ma copine elle a un cancer du colon et elle ne peut pas se retenir quand elle a des gaz, alors ce serait sympa d'être un peu discret, merci !
Un qui a dû être bien penaud en reprenant place à table, c'est le gars Éric. Gageons-le.
*
Celle-ci débute pas un coup de téléphone passé à Eric. C'est Karim, un copain métis, qui est dans le coin et qui demande s'il peut passer prendre un café. Karim ? Dans le coin ? C' qu' il fout là Karim ? On le croyait dans le Nord, à prendre son mal en patience dans une caserne...
-Ben justement, j'en ai eu plein le cul, alors hop ! J'ai déserté, d'un coup d'un seul.
-Ah ? Hop ! D'un coup d'un seul ? Ben tiens...
-Et alors j'aurais besoin d'être hébergé pour une nuit passque j'ose pas rentrer chez moi tout de suite, je sais pas trop comment mon père va le prendre. Et puis les gendarmes vont sûrement commencer par là...
-Ah ! Ben écoute, tu peux venir si tu veux : mes parents sont partis pour le wek-end, ils rentrent pas avant deux jours...
Et bon, je vous la fais courte, mai on a fait une petite fiesta pour la venue du copain (ou peut-être que c'était déjà prévu et que ça coïncidait, je sais plus bien). Et forcément, on a tous pioncé ousqu'on pouvait, dans la bicoque aux parents. Savoir pourquoi Karim a roupillé dans, justement, le plumard d'Éric, ça... Toujours est-il qu'il ne restait plus que lui, le lendemain, quand les parents d'Éric sont rentrés, un chouia en avance, de leur virée. Et quand la mère a poussé la porte de la chambre du fiston pour lui faire un petit coucou.
Un qui a dû avoir du mal à convaincre sa mère de son hétérosexualité, et qu'il y avait méprise sur la présence du grand noir qui ronfle à ses côtés, c'est Éric. Gageons-le !
2 commentaires:
Héhé, tu en ferais un roman qu'on n'y croirait pas... Comme quoi, le vrai n'est pas le vraisemblable, acré vingt dieux !
Mes excuses pour l'oubli : ce message et le précédent sont signés Nico, bigleur invétéré.
(et non pas invertébré --> astuce !)
Nico (donc)
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